16 novembre 2014

Merveilles de la Nature


Mercredi 16 Juillet : Perdues dans les changements d’heure

Départ joyeux vers la région de Page que j’avais adoré l’année précédente. La route qui relie St George à Page est très droite. Un peu comme dans les photos que l’on montre souvent de l’Ouest américain. Le trajet a duré un peu plus de 2h30 et nous ne nous sommes pas ennuyées, trop occupées à nous délecter du paysage. A un moment, la route était bordée de hautes falaises rougeâtres ; à un autre, la vue était dégagée sur des centaines de kilomètres. Difficile de croire que quelques minutes plus tôt, on traversait une petite montagne.



Cette année, nous avons également découvert la folie des conducteurs américains. Alors que nous roulions sur cette route droite, seules, dans notre voie, une voiture en face a décidé de doubler un camion ainsi que deux voitures. Il n’avait pas le temps, mais il s’entêtait. Au final, j’ai dû m’arrêter complètement sur la route (vive le freinage d’urgence). Il a fini son dépassement, malgré tout, et a frôlé notre voiture à 10 cm ! A une demi seconde près, je ne serai pas là pour vous en parler. Pour le coup, on a vraiment eu peur et notre redémarrage a été plus long. Par la suite, à chaque fois qu’on croisait plusieurs voitures qui se suivaient, on se demandait si quelqu’un n’allait pas se mettre à doubler. Ils sont fous ces Américains.


Arrivées enfin à bon port, nous avons constaté que le check-in se faisait une demi-heure plus tard. Comme nous ne logions pas dans un chaîne hôtellière mais plutôt chez un particulier qui louait des appartements, il n’y avait pas d’accueil. Nous avons donc décidé d’attendre devant le bureau. Trente minutes passèrent, puis quarante. Nous commençions à nous interroger. Normalement, on devait gagner une heure donc… Mais c’est bien sûr ! L’erreur venait de là. On avait ajouté une heure à notre montre au lieu de la retirer. A notre décharge, c’était la troisième fois qu’on changeait d’heure depuis notre arrivée. Bon, toujours est-il qu’il nous restait du temps donc pourquoi ne pas en profiter pour manger un morceau dans ce resto qui sent super bon le barbecue ?


On s’installa et on nous servit… dans une assiette en plastique avec, en guise de couverts, de serviette et de verre, une fourchette en plastique, un rouleau de sopalin et un gobelet en carton. La nourriture, je n’en parle même pas. Le pire resto dans lequel je suis jamais allée. On ne peut même pas appeler ça un resto. Rien que d’en parler, j’en ai des frissons. Beurk !


Après notre magnifique repas, nous sommes retournées à notre hébergement. Le propriétaire était arrivé. Après un tour rapide de l’appartement et des conseils sur les environs, nous avons pris possession des lieux. Enfin, pas longtemps car on voulait profiter du coucher de soleil sur le Lac Powell. Malheureusement, il pleuvait un peu et la luminosité était faible. On fit un tour rapide et on retourna à notre appartement.
Avant de partir diner, nous allâmes voir le propriétaire pour qu’il nous réserve une balade sur le lac. Balade que nous avons payé moins cher car il nous a fait bénéficier de sa commision qu’il gagne normalement en envoyant les touristes vers cette compagnie.


Wahweap Marina



  
Jeudi 17 Juillet : Sur les eaux vertes du Lac

Réveil matinal car le départ du bateau était prévu aux environs de 9h. Sur place, il y avait beaucoup de monde et on craignait que le bateau soit blindé de touristes. Mais quand le responsable appela ceux de la visite, le groupe n’était pas si important. On descendit le long chemin pentu vers la marina et on grimpa dans le bateau. On s’était décidé à choisir les places du haut pour profiter au maximum de la vue. Heureusement que nous étions préparées (chapeau, eau et crème solaire), parce que le soleil a vite tapé. Et gare à celui qui se levait quelques instant avoir de se rassoir sur son siège en skai. La brûlure n’était pas loin !



Nous commençâmes par nous rapprocher du barrage. A cet endroit, il y avait plus de 120 m d’eau sous le bateau. Très impressionnant. Puis on s’engagea dans les canyons sinueux, entourés de parois d’un blanc éclatant et baignés d’eaux vertes. Le paysage était magnifique. Tout le monde avait les yeux grand ouvert et était admiratif. On termina la visite, 2h30 plus tard, par une énorme formation rocheuse au milieu du lac, le Castle, lieu de tournage de différents films connus (mais je ne me rappelle plus desquels). A notre sortie du bateau, des voitures électriques nous attendaient pour nous escorter tout en haut, au comptoir d’accueil. Pour profiter encore de la vue, on décida de manger dans le restaurant du complexe.

Parois blanches


Etroits canyons



Tête de cheval dans la paroi. Enduit naturel noir.




The Castle


Après le repas, on se dirigea vers Lone Rock, un endroit où l’on peut se baigner. Il tire son nom d’une énorme colonne (naturelle) en pierre dressée au milieu de l’eau. Pour éviter de s’ensabler et sur les conseils du Ranger, nous nous sommes garées dans le parking plutôt que sur la bande de sable à proximité de la plage. Depuis le parking, le chemin jusqu’à l’eau était sableux. De plus, la chaleur était écrasante et le vent nous envoyait des rafales de sable. Les 800 m semblaient interminables à parcourir. Une fois sur place, nous avons trouvé un petit coin pour étendre notre serviette et nous nous sommes jetées à l’eau. Elle était bien rafraîchissante. C’était très agréable et la vue était splendide.

Gigi et le Lone Rock

Lone Rock

Vue lors de la baignade

Le seul hic était les petits buissons épineux sous l’eau à proximité des berges. En effet, le niveau de l’eau varie et quand il monte, il submerge ces touffes de piquants. Après une demi-heure, on décida de tester une autre plage, situé à proximité de la marina. On repartit vers le parking. La route du retour était encore plus dure. Heureusement, une amérindienne qui passait par là avec son fils en voiturette nous proposa de nous déposer au parking. On en fut ravies. Sur le chemin, on croisa un groupe de touristes qui peinaient à remonter. Gniark Gniark Gniark.


Dure, dure, la route entre le lac et le parking


On reprit la route et on retourna à la marina. La plage accueillait plus de visiteurs mais l’eau était aussi bonne. Puis, on se sécha un peu sous le soleil qui avait perdu de sa chaleur (heureusement d’ailleurs). Enfin, on rentra en faisant un arrêt par le barrage.

Eaux vertes du lac Powell

Vue du Lake Powell

Barrage Hoover


Petite station dans les parois qui bordent le Hoover Dam

Vue du Lake Powell depuis le barrage

Hoover Dam

De retour à la maison, on se prépara pour diner dans un bon restaurant mexicain.
Honnêtement, je n’étais pas très chaude à l’idée de manger mexicain à nouveau. L’expérience que j’avais eu en début de séjour m’avait un peu refroidie mais les critiques semblaient vraiment bonnes. On s’est donc lancées. Sur place, l’attente était de 20 minutes, tellement il y avait de monde. Bon point. Pendant qu’on attendait, on croisa des Français qui ressortaient du resto, le sourire aux lèvres. Ils étaient intarissables sur la qualité de leur repas et ils nous conseillèrent de prendre un repas pour deux aux crevettes. Quand notre tour vint, on fut ravies du décor et de l’amabilité du serveur. On choisit le repas pour deux aux crevettes, comme conseillé, et on ne le regretta pas. Les portions étaient énormes, la nourriture était délicieuse et la margharita (le resto est aussi réputé pour cela) de Gigi était XXL et rafraîchissante à souhait.

Pour venir à bout de la moitié de tout ça...

...il faut bien une "petite" margharita

Satisfaites et surtout rassasiées, nous sommes allées nous coucher. Il fallait être en forme car les hoodoos de Bryce Canyon nous attendaient.

Vendredi 18 Juillet : La route des Pariah

Le long de la route, il y a toujours quelque chose à voir : une formation rocheuse particulière, des couleurs qui s’associent incroyablement bien, C’est pour cela que, régulièrement, on peut rencontrer des sortes d’aires sur le bas-côté. Quand nous nous dirigions vers Bryce Canyon, une aire beaucoup plus grande que les autres a attiré mon attention. Je me suis garée et j’ai été voir le panneau explicatif, parce qu’à première vue, il n’y avait rien à voir. Ce panneau indiquait qu’à 2-3 miles il y avait un campement de pionniers au pied d’une montagne, Pahreah. La route était une piste et je ne voulais pas qu’un caillou perce le radiateur et nous laisse en rade en plein milieu de nulle part. Après concertation, on décida d’y aller doucement sur quelques centaines de mètres pour voir comment la piste évoluait. Rapidement les cailloux laissèrent place au sable. On quittait un danger pour un autre. Un ensablement était tout aussi inquiétant. Mais comme la route avait l’air dure, on continua. Et au bout de quelques minutes, on aperçu un décor magnifique : des parois rocheuses multicolores s’étalaient sur des kilomètres. Un dégradé de rose et de violet avec du vert et du blanc. Un trésor caché au bout d’une piste.

Pahreah




Mais la piste commençait à présenter de profonds nid-de-poule et des cailloux réapparaissaient. On poussa, avec beaucoup de précaution jusqu’au campement des pionniers. Une cabane en bois, isolée, au pied de la montagne multicolore. La vie ne devait pas être simple à cette époque. Après un rapide tour et quelques photos on repartit vers la route principale.

Campement de Pahreah

Le chemin du retour fut plus compliqué. La route montait et le sable empêchait les roues d’accrocher la piste. A un moment donné, j’ai bien cru qu’on s’était enlisé. Heureusement, une fois ce passage délicat passé, la piste ne présentait plus de difficulté. C’est dans ces situations que l’on est content d’avoir loué un gros SUV.


Seules au monde


La route vers Bryce Canyon fut plus tranquille. On s’installa rapidement dans la chambre après avoir pris notre clé. On se prit un petit apéro, tranquilles, dans notre chambre, face au coucher de soleil qui se reflètait sur le lac. Puis on partit manger dans un resto réputé du coin.

Coucher de soleil à Bryce Canyon

On ne se coucha pas trop tard car le lendemain, on avait prévu de faire de la randonnée à travers les hoodoos.


See you ;)

Gaellou

24 octobre 2014

Farniente

Dimanche 13 Juillet : Loin de la folie de Vegas

En arrivant à Las Vegas, on n’avait qu’une seule envie : se reposer. On savait qu’on y retournerait dans une semaine donc pourquoi se presser ?
Sitôt nos valises posées, nous avons foncé à la piscine nous délasser. Nous avons adoré le jacuzzi bien chaud pour reposer nos muscles. Et les matelas bien moelleux des transats étaient super relaxants. C’était la douceur du luxe.
Suite à Las Vegas

Notre petite suite côté salon et cuisine


  
Lundi 14 Juillet : Encore du repos

Le lendemain n’était pas très glamour : lessive et visite chez Alamo rent a car pour régler des détails suite à l’accident. On a quand même eu le temps de faire une ou deux boutiques dans un des centres commerciaux de Las Vegas pour que Gigi se trouve un maillot de bain.
En début d’après-midi nous avons rejoint notre QG culinaire de Vegas : le buffet du Mirage. Délicieux et pas cher.
Buffet des desserts

Nous avons fini la journée, dans notre chambre, asséchées par la chaleur de la ville. Cette année, il y a fait plus chaud qu’à Death Valley !

Mardi 15 Juillet : Un bon steakhouse

Le matin nous avons dû retourner chez Alamo rent a car, pour contacter notre représentant pour l’assurance. Ca a été interminable. Il a fallu faire appel à un traducteur pour être sur que mes mots pour décrire l’accident était bien retransmis. Puis il a fallu envoyer les photos que j’avais prises avec mon téléphone donc rentrer dans l’aéroport de Vegas pour trouver un réseau wifi. Et encore plein d’autres trucs qui nous ont pris pas mal de temps.
Nous sommes donc parties assez tard vers St George, notre destination suivante. Comme le temps était un peu nuageux, nous n’avons pas fait l’arrêt initialement prévu à la Valley of Fire, située sur la route reliant Las Vegas à St George.
Une fois sur place, nous avons profité de la piscine intérieure et de son jacuzzi et en fin de journée de la piscine extérieure. On reprenait des forces pour les jours suivants qui s’annonçaient bien remplis. En plus, il faut admettre que cette paperasserie avec Alamo m’avait vidée. En effet, en racontant encore et encore ce qu’il s’est passé, on revit le moment pas très agréable de l’accident. Et quand il faut en plus régler tout ça en anglais, ça épuise encore plus.
La piscine est à nous !


Se délasser dans un bon jacuzzi, il n'y a que ça de vrai !

Pour nous changer les idées, on a cherché un bon steakhouse. Le gars de l’hôtel nous a orientées vers un bon resto. L’ambiance était super, le décor sympa et la nourriture très bonne.
Rassasiées, nous sommes parties nous coucher, impatientes d’être au lendemain et de revoir la région du Lac Powell.
Hum une bonne petite margarita pour se rafraîchir

Et dire que dans l'Utah, on ne boit pas... normalement

See you ;)

Gaellou

1 août 2014

Sur la trace des géants américains

Vendredi 11 Juillet : Des séquoias et des marches

Après toutes nos galères, il était temps de profiter un peu de la Nature. Direction donc le Sequoia National Park et la Sequoia National Forest.



Notre route nous fit traverser d’autres cultures : des orangers par milliers encadraient les routes. Puis la route montait et tournait pour enfin nous amener devant le poste de Rangers à l’entrée du parc. Et là, coup de chance, le pass America The Beautiful que nous avions acheté l’année dernière était encore valable jusqu’à la fin du mois. Super ! 80 $ d’économiser !
Ravies, nous continuâmes notre chemin sinueux vers les grands arbres au tronc rouge. Le paysage était magnifique. D’un côté la montagne, haute et majesteuse. De l’autre, une forêt à la chevelure flamboyante. La sécheresse en Californie était vraiment importante.


A quelques miles de l’entrée, un énorme séquoia était tombé sur la route. Alors, un passage a été créé dans le tronc et maintenant, cet arbre est connu comme étant le “tunnel log”. On passa donc en dessous ou plutôt au travers pour atteindre une clairière nommée “Crescent Meadow”. On posa la voiture et on commença notre randonnée autour de la clairière. Le chemin était très bucolique et sauvage. On serpentait à travers les séquoias géants. Certains étaient calcinés, d’autres d’un marron rougeâtre éclatant. Mais ils étaient tous tellement haut, qu’ils nous procuraient un abri bien apprécié contre les rayons du soleil.

Tunnel log

On est bien petits face à ces géants

Séquoias géants


En chemin, on rencontra un séquoia un peu particulier. Il était surnommé le “Chimney tree” ou arbre cheminée. Il était creux et calciné de l’intérieur. 

Gigi dans le Chimney Tree


Le Chimney Tree est creux

Vue de l'intérieur du Chimney Tree
Sur notre chemin du retour, un arbre de plusieurs dizaines de mètres était tombé sur le sentier et barrait la route. Impossible de le contourner. Il n’y avait plus qu’une solution : l’enjamber voire l’escalader, vu la largeur du tronc. Après quelques précautions et en me mettant sur la pointe des pieds, je parvins à m’y hisser et à passer l’obstacle. Seulement, Gigi est plus petite que moi. Ce que ne m’avait pas posé beaucoup de problème se révéla plus difficile pour elle. Elle réussit à s’y hisser mais, déstabilisée par un flot de randonneurs, elle glissa et s’écorcha l’arrière de la jambe. A première vue, glisser d’un arbre ne provoque que quelques égratignures pas bien méchantes, mais ici les petits bobos s’infectent vite. Ses éraflures étaient déjà rouge vif et elle avait des bleus en-dessous. Heureusement, on avait ce qu’il fallait pour traiter tout ça, dans la voiture.


Après ces émotions, on decida de gravir les 350 marches de Moro Rock. Et quelle aventure ! Il était 13h ou 14h. On n’avait pas amené de nourriture car on nous avait conseillé de ne rien avoir d’odorant à moins de vouloir attirer les ours. Donc on avait faim. Ajouter à cela 350 marches à gravir sous une treintaine de degrés à 2 000 m d’altitude et vous comprendrez pourquoi j’ai cru que j’allais mourir avant d’arriver au sommet. A une vingtaine de mètres de la fin, j’ai fait une petite crise d’hypoglycémie. Et sans nourriture avec nous, j’étais mal. Heureusement, Gigi a retrouvé un bonbon dans son sac. Il aurait pu dater de 10 ans, je m’en serai moqué. Mais là, il était bon et il m’a redonné le coup de fouet nécessaire pour finir l’ascension et la journée en forme.


Au sommet, le vue était époustouflante. Cela valait tous les efforts fournis. D’ailleurs, tous les grimpeurs essouflés retrouvaient le sourire dès qu’ils levaient les yeux vers l’horizon.

350 marches pour atteindre le sommet de Moro Rock

En chemin, la vue était magnifique

Enfin au sommet !




Après Moro Rock, on devait passer par l’incontournable General Sherman Tree, l’arbre le plus large du monde. Plus que son diamètre imposant, le plus impressionnant était sa hauteur. On avait l’air de fourmis à côté de ce géant. Après une série de photos, nous avons entamé une petite marche pour rejoindre le parking (on était venu en shuttle). Ca grimpait sec !


Séquoias géants


Arrivées à la voiture, nous avons décidé de rentrer, non pas en faisant demi-tour et en repassant par les mêmes points mais en faisant un grand carré et en passant par la Sequoia National Forest. Le chemin était ombragé et vert. Par-ci, par-là, la vue se dégageait et les arbres laissaient place à un splendide panorama de montagne et de vallée. Au détour d’un virage, une aire était aménagée pour admirer à loisir des séquoias imposants. Puis nous avons quitté la forêt pour rejoindre l’autoroute et rentrer.



Nous sommes arrivées à Visalia vers 17h-18h et nous avons enfin pu manger. Nous avons dévoré notre énorme Ceasar salad.


Samedi 12 Juillet : Rencontre avec le Roi

Ce jour-là encore était bien chargé. Nous avons laissé nos bagages à l’hôtel et nous sommes parties en direction de King’s Canyon, le parc mitoyen avec Sequoia National Park. Il se trouvait à une cinquantaine de miles de Visalia. On avait prévenu l’hôtel qu’on rentrerait vers 14h-15h donc on devait se dépêcher. La veille, on avait profité de se trouver au Visitor Center de Sequoia National Park pour se renseigner sur les endroits à voir à King’s Canyon.



Notre première étape fut le Colonel Grant Tree, le deuxième plus large séquoia du monde (après le General Sherman Tree, si vous avez bien suivi). Tout comme la veille, nous avons suivi le petit chemin qui menait à l’arbre et qui permettait d’observer la marque laissé par un feu sur le tronc. Les séquoias résistent bien aux incendies donc on les trouve toujours en nombres malgré les nombreux feux de forêt de la région.

Grant Tree

La cicatrice du feu sur le Grant Tree

Le Grant Tree est aussi haut qu'un immeuble de 7 étages


Ensuite, on s’éloigna de la route principale pour rejoindre un magnifique lac perdu dans la forêt. Le chemin nous y menant était magnifique et offrait une vue à l’infini.  

Lac Hume


Vue depuis la route


On rejoignit la route principale peu de temps après pour admirer des chutes d’eau qui devaient être abondantes, même en été. On prit donc la route, sinueuse et escarpée, vers Grizzly Falls. On entrait dans le canyon du Roi. J’ai vraiment été saisie par le paysage autour de nous. On était dans une forêt de séquoias et de pins et cinq minutes plus tard, la végétation avait laissé place à des roches immenses. On était entourées de parois rocheuses de plusieurs centaines de mètres de haut. Quinze ou vingt minutes plus tard, la rivière avait permis à la végétation de se développer. Après un bon bout de temps, on arriva à Grizzly Falls. J’étais un peu déçue. Je m’attendais à une chute plus importante. Mais sur le chemin du retour vers la voiture, je pus voir une belle chute : la mienne. En effet, j’avais posé mon pied sur un petit bout de bois qui roula et m’emporta avec lui. Je me suis bien étalée par terre et à cause des gros grains de sable, je me suis eraflée le coude et surtout la jambe. Cela saignait pas mal et le plus inquiétant fut l’énorme bosse qui se forma en deux secondes.

Sur le chemin

Grizzly Falls


En poursuivant notre chemin, on atteignit la dernière chute que nous voulions voir : Roaring falls (les chutes rugissantes). Contrairement aux premières chutes, celles-ci étaient bien alimentées et l’eau se déversait dans un réservoir à la couleur bleu turquoise.

Roaring Falls


Quand nous avons regardé l’heure, elle était bien avancée : 14h30. On a fait demi-tour et nous sommes rentrées sans aucun autre arrêt. Nous sommes arrivées à l’hôtel récupérer nos bagages vers 17h. On prit un petit goûter en guise de repas au Denny’s du coin. Nous nous sommes partagé un banana split et un brownie fondant. Miam ! Un délice.

Miam !


Après cela, on avait encore deux heures de route pour rejoindre Mojave (prononcé moravi), notre étape de la nuit. C’était vraiment une ville-étape : des hôtels, des fast-food et des stations-essence. On s’installa à l’hôtel et on profita du jacuzzi. Il n’y avait que deux chambres occcupées dans tout l’hôtel. On avait le calme mais l’hôtel n’était pas terrible. Une fois délassées dans le bain chaud, on a voulu mangé quelque chose. Après tout, on n’avait avalé que notre goûter. Seulement, il était 22h30 et les américains ferment boutique à 21h. Après avoir pas mal tourné, on s’est retrouvé au Mc Do. Mais lui aussi était fermé. On a dû passer par le drive-in (drive-thru, comme ils disent ici). Encore une première pour moi. Puis retour à l’hôtel et repos bien mérité.

Dimanche 13 Juillet : Rencontre avec des gros chats

Comme je le disais plus haut, Mojave est une ville-étape. Il n’y a rien à voir dans les environs. Enfin, à première vue. Quand j’avais fait mes recherches sur les lieux possibles d’arrêt pour une nuit, j’avais découvert l’existence d’un parc sur les félins, dans une ville limitrophe. On partit donc rendre visite à ces gros chats au Mojave Feline Breeding Compound. On s’acquitta du prix de l’entrée et on commença à arpenter les allées. Seulement, il était 11h30 et on était en plein désert. Les félins, pas bêtes, restaient bien à l’ombre dans leurs abris. Le prix de l’entrée (7 $ pour moi et 6 $ pour Gigi) avait du mal à passer. Heureusement, cétait l’heure de l’encas donné par les soigneurs du complexe. On les suivit donc on put mitrailler les jaguars, léopards, panthère noire et tigre. Avant de partir, on fit un deuxième tour et la chance nous sourit. Un puma sortit de son abri et on repéra un lynx, un bobcat et un fishing cat. On reprit la route vers Las Vegas satisfaites.

Bobcat

Léopard

Jaguar

Panthère noire

Chat-fouine, enfin c'est comme ça que je l'appelle

Il a vraiment une tête de fouine !

Puma

Tigre en train de prendre son encas

C'était bon

Je ne me souviens plus du nom de ce félin

Lynx

See you ;)
Gaellou

Remise des prix de la Traversée d’Or
Quand je pars en vacances, je conduis souvent une voiture. Par conséquent, j’en ai vu des animaux traverser la route juste devant mes roues (Je rassure les âmes sensibles, jusqu’à présent, je les ai tous évités). J’ai donc décidé de décerner des prix à ces animaux désireux de se rendre de l’autre côté.

La récompense de l’animal suicidaire est attribuée à : l’écureuil. J’en ai évité une bonne dizaine en deux jours.

La récompense de la traversée la plus spectaculaire est attribuée à : un Big Horn desert ou moufflon du désert. Il a surgi d’un bord de route à pic et a gravi comme si de rien n’était une paroi rocheuse TRES pentue.

La récompense de la traversée la plus sauvage est attribuée à : un cheval. J’ai croisé un cheval sauvage en pleine course au détour d’un virage.

La récompense de la traversée la plus emblématique / typique est attribuée à : un coyote. Pour tout dire, je n’étais pas en voiture. Je l’ai rencontré en revenant de la piscine dans la Vallée de la Mort.

La récompense de la traversée la plus improbable est attribuée à : un crabe géant. Je l’ai aperçu en Martinique.

La récompense de la traversée la plus mignonne et la récompense de la traversée la plus rapide sont attribuées à : un ourson noir. Il a dévalé la montagne puis la route pour aussitôt disparaître derrière un séquoia.