1 mai 2014

Journées en mer

Jeudi 24 Avril 2014 : Sur les fonds blancs

La veille, nous avions appelé de nombreuses compagnies qui proposaient des balades en mer. Malheureusement, elles étaient complètes. Les seules disponibles proposaient des excursions dans des bateaux accueillants une cinquantaine de personnes. Bonjour l’intimité… Mais, coup de chance, une des compagnies « intimistes » me réorienta vers « Captain Titi ». Le fameux Titi ne travaillait pas ce jour-là, mais il nous proposa de louer son bateau pour la matinée. Bien évidemment, le prix était un peu plus élevé que sur les autres bateaux mais au moins, on était sûres d’avoir une découverte personnalisée. Après avoir pas mal hésité, nous avons accepté l’offre.

Réveil matinal donc pour rejoindre le Robert et faire une excursion en mer. Après quelques bouchons et un port de plaisance difficile à trouver, nous sommes arrivées à la marina. Rencontre avec le capitaine Titi et son bateau. Le bateau était stable et confortable. Le capitaine était un sacré personnage et par certains aspects, il était la caricature des Martiniquais.



Nous sommes donc parties en direction de l’îlet Chancel pour rencontrer les iguanes que l’îlet abrite. Il y en a à peu près de 1200 ! Nous avons eu la chance d’apercevoir un iguane mâle (marron) dès la descente du bateau. Un peu plus loin un iguane femelle (vert clair) se promenait. Après un petit tour, je suis remontée sur le bateau. Et heureusement, car des hordes de touristes arrivaient. Nous avions eu l’îlet pour nous toutes seules. Notre bateau s’éloigna pour laisser accoster les nouveaux arrivants. Mais si vous avez suivi, vous avez remarqué que j’étais la seule à être remontée. Oriane avait suivi un iguane assez loin dans l’île. Pour nous rejoindre sur le bateau, une fois son tour terminé, elle a dû passer par un autre bateau.
 
Iguane mâle

Iguane femelle

Iguane mâle dans les arbres

Vue depuis l'îlet Chancel

Nous avons laissé derrière nous les touristes et nous sommes dirigées vers des fonds blancs situés entre deux îlets. Un peu de crème solaire et plouf !, on se jeta à l’eau. Il ne manquait plus que les cocktails… que Capitaine Titi s’empressa de nous servir. Un planteur pour Oriane et un cocktail ananas coco pour moi. Boire un cocktail dans l’eau sur des fonds blancs, c’est le pied ! On a passé un super moment et on a bien ri. Plusieurs fois, nous sommes remontées sur le bateau pour se remettre un peu de crème solaire, pour boire un verre, pour prendre le masque et le tuba, …
 
Fonds blancs

Oh ! Une étoile de mer

Un cocktail dans l'eau

On rigole bien dans les fonds blancs

Puis, Capitaine Titi reçut un coup de fil : trois touristes voulaient faire un tour dans l’après-midi. Je l’entendis proposer de louer le bateau comme il avait fait avec nous. Je me suis approchée d’Oriane et je lui dis que ça serait bien si on arrivait à s’incruster l’après-midi aussi. Comme ça, on rentabiliserait nos 75 €. Puis je partis me rejeter à l’eau pour observer les poissons, l’esprit tranquille. Il n’y avait plus qu’à laisser faire les yeux pétillants d’Oriane.  Quand je suis remontée sur le bateau, Oriane m’annonça qu’on restait l’après-midi. Impec !

On n’avait plus qu’à se détendre et à profiter pleinement de cette journée. Oriane se lança dans un zouk avec Hervé, un ami du capitaine et elle but un deuxième planteur. Elle était pompette après ça ! ^_^ Moi je me contentai d’un autre cocktail ananas coco.

Un peu plus tard, nous sommes retournées au Robert pour faire monter à bord les touristes. Le Capitaine nous avait laissé le bateau car il était parti chercher son déjeuner. Oriane, tel un second maître, accueillit les trois anglais qui passeraient l’après-midi avec nous.
Retour aux fonds blancs pour une petite baignade avant le repas. Puis repas et re-baignade dans les eaux cristallines. Nous sommes retournées à l’îlet Chancel pour que les anglais voient les iguanes. On les accompagna et on aperçut encore plus d’iguanes, dont un qui semblait poser pour les photos.
Planteur

Idéal pour nager

Puis direction l’îlet Madame pour un peu de snorkeling (masque et tuba). On a mouillé dans un coin relativement désert, tous les touristes se baignant sur la plage de l’îlet. Nous, nous étions au large.
Le masque sur les yeux, le tuba dans la bouche et hop ! un petit saut dans l’eau. Et là, quel spectacle. Du corail, des éponges, des anges français, des chirurgiens, des demoiselles et même un crabe énorme (au moins 30 cm de diamètre !). Sur tous les endroits où nous sommes allées, ce coin reste un des plus fourni en faune et flore.

Vers 16h30, nous étions retournées à la marina. La pauvre Oriane ne se sentait plus très bien : le bateau, le soleil et la chaleur combinés ne l’ont pas aidée. Et pour ne pas améliorer son calvaire, nous sommes rentrées par une route assez sinueuse qui passait par la distillerie Depaz (donc avec une odeur indescriptible). On a même dû s’arrêter sur le bord de la route. Les routes de la Martinique ne sont vraiment pas une partie de plaisir pour ceux qui sont malades en voiture. J’étais bien contente de conduire ! Et encore, même moi, parfois, j’étais un peu nauséeuse.

L’air marin nous avait bien fatiguées. Nous sommes parties nous coucher pas trop tard car nous savions que l’on passerait une nouvelle journée (chargée) en mer le lendemain.


Vendredi 25 Avril 2014 : Safari animalier ?

Autre réveil matinal. Eh oui, nous avions rendez-vous à 7h45 à l’Anse à l’âne, à environ 30 minutes de route. 30 minutes de route, uniquement quand on prend le bon chemin ! Nous avons décidé, malgré nous, d’emprunter la route touristique. Au lieu de passer par les Trois-Îlets (au nord), nous avons traversé le Diamant (au sud). Bien évidemment, on était en retard. Oriane appela donc la compagnie pour leur donner notre position. On n’était pas loin. Mais comme rien n’est indiqué, on est passé devant sans voir l’Anse à l’âne. Arrivées à une grosse ville, j’étais persuadée que nous avions été trop loin. Un passant interrogé plus tard et nous apprîmes que nous étions aux Trois-Îlets. On avait dépassé l’Anse à l’âne de 3 km. Retour sur nos pas. La compagnie qui nous rappela pour nous dire qu’ils quittaient le port. Oriane qui négocia. Au final, on trouva l’endroit mais pas grâce aux indications car le panneau n’existait pas.

Oriane partit en sprint, moi, sur ses talons. On sauta dans le bateau et zou ! on était parties. Avant de revenir chercher d’autres retardataires. Une demi-heure de bateau plus tard, on découvrit des centaines de dauphins qui sautaient et nageaient avec les bateaux. On était tous des gamins face à ces magnifiques mammifères.
Montagne Pelée et dauphins

Dauphins

Une centaines de dauphins vit au large de la Martinique

La balade commençait bien. On repartit pour 30-40 min de bateau vers Anse Noire, petite anse où les tortues nagent. Cette minuscule plage a un sable noir alors que la plage voisine, Anse Dufour, a du sable blanc. Etrange. Toujours est-il qu’on se jeta une nouvelle fois à l’eau. Je suis allée nager près des rochers et à un moment je me suis arrêtée et j’ai regardé autour de moi. J’étais entourée par des bancs de poissons. Cela faisait comme des mailles de filets. Les poissons semblaient suivre des courants, des autoroutes pour poissons. Impressionnant. Mais aucune trace de tortues. Pas même un bout de carapace aperçue au loin. Dépitée, je retournai au bateau et j’appris qu’une tortue avait trainé dans le coin et que plusieurs nageurs l’avait vue, dont Oriane.
Anse noire

Sable noir

Anse noire

En attendant qu’Oriane revienne de sa nage, j’ai dégusté, avec les autres passagers, un petit apéro local : Ti Punch, rhum arrangé, planteur (Coca pour moi) et accras de morue relevés (!).
Avant de rentrer  au port, nous avons fait un saut à la Grotte des Chauves-Souris. Il s’agit plus d’un trou dans une paroi rocheuse qu’une grotte à proprement parler, mais on en voyait certaines voleter dans la pénombre. Par contre, on entendait parfaitement leurs cris stridents et aigus.
Grotte aux Chauve-Souris
Poissons sergents majors dans les eaux turquoises et cristallines

A peine les pieds sur le ponton, nous avons foncé vers le Marin, où la plongée nous attendait. Une halte pour manger en route et nous sommes arrivées à la cabane de plongée. Mettre la combinaison fut une épreuve, surtout avec mes coups de soleil écarlates. Mais la garder, bien coller contre mon dos douloureux fut pas mal non plus. N’oublions pas, les bouteilles à porter sur le dos pour aller jusqu’au bateau.
Une fois sur place, au niveau de la Pointe Borgnesse, nous avons tous sauté à l’eau. Nous étions quatre débutants : deux enfants qui avaient plongé deux fois la veille, une autre fille et moi. Nous n’avions qu’un moniteur pour quatre donc j’ai dû attendre le temps que la fille s’habitue à respirer sous l’eau et à vider ses poumons pour « couler ». Au bout d’un quart d’heure elle peinait encore et moi je patientais toujours. Le moniteur m’harnacha donc ma bouteille et par fierté (je voulais montrer que j’étais la meilleure), j’ai réussi du premier coup à respirer sous l’eau avec le détendeur. A la deuxième tentative, j’ai même coulé sans problème. D’ailleurs le moniteur a tout de suite lâché ma main pour me laisser plonger en autonomie, à ses côtés. Seul bémol, la nana qui galérait nous a pas mal handicapés car on devait toujours l’attendre et nous n’avons pas beaucoup bougé. On a plongé à 4 m et c’était bien suffisant pour mes oreilles car je n’arrivais pas à équilibrer la pression dans une oreille (j’en ai souffert pendant deux jours après ça).
De son côté Oriane a plongé à 10 m de profondeur. Elle a pu apercevoir une murène et une éponge bleue phosphorescente à moins que ce soit du corail ?
Eponges tubulaires

Gorgones

Mon baptême de plongée. Merci les filles !

Eponges

Oriane en position de plongeur


Corail cerveau

De retour sur la terre ferme, il fallait enlever la combinaison. J’essayais de la retirer doucement pour éviter de hurler avec mes coups de soleil et Oriane m’aidait. Quand tout d’un coup, le moniteur est arrivé derrière moi et a descendu d’un coup ma combinaison. Je suis restée figée sur place par la douleur. « Et voila, c’est fait. Si c’est moi qui le fais, elle ne hurlera pas. », a-t-il dit. J’ai eu envie de l’insulter !
Pour se remettre de notre grosse journée, on avait mérité une bonne glace. On l’a dégustée face au port.
Miam !

Encore une journée chargée mais pleine de découvertes. Demain, rhum et baignade en perspective.

See you ;)
Gaellou