15 janvier 2015

Randonnées dans les parcs


Samedi 19 Juillet : On ne rigole pas avec un Navajo

Au réveil, nous avons pris la direction de la supérette de Bryce Canyon City et nous avons acheté un petit-déjeuner frugal : un muffin et une boisson chaude. Nos marchandises en poche, nous avons pris la voiture pour trouver un coin sympa pour manger dans le parc. On s’est retrouvé sur une table de pique-nique en bois, isolées dans une forêt de pins avec des écureuils qui sautillaient d’arbre en arbre.

Entrée de Bryce Canyon NP


Notre petit-déjeuner avalé, nous nous sommes lancées à l’assaut du Queen’s Garden Trail, le chemin du jardin de la reine, qui serpentait en pente assez douce à travers les hoodos. Il était aux alentours de 11h30 et les rayons du soleil éclairait les roches et laissait voir toutes leurs nuances : de l’ocre, du rouge, de l’orange, du blanc, du jaune pâle, … La luminosité était telle que pour certaines photos, mon appareil a saturé !

Queen's Garden Trail

En plein cœur des hoodoos




Un peu d'ombre est la bienvenue

Trop de luminosité et l'appareil sature

Les formations sont gigantesques

Ils ont creusé des passages dans la roche


Au bout de 0,8 miles (1,3 km), un peu à l’écart de la piste, on accédait au jardin de la reine. En fait, il s’agissait de hoodoos regroupés autour d’une formation rocheuse ressemblant à une reine sur un animal… Perso, je n’ai pas trop vu la similitude.

Queen's Garden

Ressemblance légère

Formation de la Queen


Après cette mise en jambe, je ne me voyais pas faire le même chemin à l’envers, sachant qu’il y avait tellement à découvrir. On pouvait faire une boucle en empruntant le Navajo Loop, un peu plus difficile à pratiquer. Il n’était pas si long ; 1,4 miles (2,3 km) c’était largement faisable. Sauf que...


Sauf que nous avons été trompées par le début du sentier, tout plat et à l’ombre des arbres.
Sauf que nous avions oublié que nous nous trouvions à 2 500 m d’altitude.
Sauf que l’heure avait tourné, il était plus de midi et il faisait plus de 35 °C.
Sauf que la fin du parcours était un cauchemar, raide, pentu, glissant et sans ombre.

Le chemin est parfois étroit

Ponts de pierre

Au pied de la montée de la mort

Derrière nous, le chemin en zigzag, très pentu

Au milieu de la montée. On  voit en contrebas, des randonneurs qui descendent.

Au milieu de la piste, une micro zone d'ombre.

ENFIN en haut (enfin presque)


On a souffert, on s’est arrêté. Souvent pour reprendre notre souffle, pour boire un coup d’eau, pour grignoter et renouveler nos forces, pour prendre des photos. Ce qui nous rassurait était la peine des autres. Tout le monde se lançait des sourires complices, compatissants. On partageait tous le même effort.

Vue depuis le "haut" de la piste


Le marteau de Thor

Quand il n'y en a plus, il y en a encore. Le sentier monte encore (sur la gauche et c'est encore raide).


Après la dernière montée, on s’est posé à l’ombre (enfin), pour se désaltérer et profiter de notre exploit. Le terme est fort, et pourtant. Nous étions près de l’arrivée du sentier et la réaction de tous ceux qui terminaient cette randonnée était la même : ils se tapaient dans les mains et se congratulaient. “We did it !” revenait souvent. C’était drôle de voir toutes ces générations, tous ces niveaux de randonneurs éprouver la même joie à l’issue de ce sentier.

De Sunrise Point à Sunset Point, je contemple le chemin parcouru


Nos forces récupérées, nous avons repris notre chemin vers la voiture, garée à 1 km de là. Sur tout le chemin, nous reparlâmes des points forts de la rando, le sourire aux lèvres, tant nous étions fières. On a souffert, mais ce qu’on a vu valait bien cette souffrance.


Nous avons ensuite quitté le parc car nous ne voulions pas retourner voir les mêmes points de vue que l’année précédente. Cela n’avait pas d’intérêt.


Nous nous sommes dirigées vers Zion, à 80 miles de là. Le parc de Zion est un peu particulier. C’est un canyon qu’une grosse route traverse d’est en ouest. Néanmoins, la zone la plus intéressante n’est pas accessible aux voitures. Ce jour-là, nous nous sommes contentées de traverser le parc pour nous rendre à Springdale. En empruntant l’entrée Est, nous sommes arrivées par le haut du canyon. La route serpentait et nous emmenait tout en bas. Très régulièrement, il y avait des zones “point de vue”, très rudimentaires. On s’est donc arrêté assez souvent pour prendre des photos. En plus, les freins n’aimaient pas trop les grosses descentes à la queue leu leu.

Entrée de Zion

Des sillons sur la roche

Un tunnel de plusieurs kilomètres dans le roche et totalement dans le noir. Impressionnant.

Canyon de Zion




Au fond du canyon de Zion


A l’hôtel, nous avons posé nos valises et avons profité de la piscine et du jacuzzi pour nous délasser les muscles après cette rando de la mort. On a terminé la soirée par un resto assez chic, juste à côté de l’hôtel.


Dimanche 20 Juillet : Une cascade suspendue

L’année précédente, je n’avais pas aimé Zion. On avait l’oeil rivé sur la montre et on n’avait quasiment fait que de la navette. Je vous rappelle que la partie qui se visite n’est pas accessible aux voitures donc il fallait prendre la navette qui faisait le tour des principaux points de départ des randonnées. Cette année, on avait décidé de faire une balade un peu plus longue car on avait le temps. Nous sommes donc parties sur les traces des bassins d’émeraude, “Emerald pools trail” (ça en jette comme nom, hein !). Il y avait trois bassins et nous n’en avons fait qu’un seul car les deux autres se situaient beaucoup trop loin. On avait du temps mais on avait quand même de la route jusqu’à Las Vegas, après notre balade.

Chemin vers Emerald Pools



La marche était facile. (En même temps, après le Navajo Loop tout semblerait facile.) Le décor était très beau. Pierre et nature s’associaient bien. Rapidement, nous sommes arrivées au premier bassin. Mais ce qui retenait l’attention des visiteurs était la cascade qui passait par-dessus le sentier. C’était rafraîchissant et le jeu de lumière était magnifique. Par contre, gare à la glissade ! L’eau ruisselait sur le sentier et celui-ci commençait à s’incliner. C’est cette configuration qui nous a “forcé” à faire demi-tour et arrêter notre balade. Une chute pendant les vacances suffisait.

Cascade suspendue


Lower Emerald Pool


Sur le chemin du retour, on aperçut un couple s’arrêter et pointer du doigt l’aplomb de la route. Et Gigi de s’écrier : “Regarde ! Une… biche ?” Après recherche sur internet, il s’agissait d’un cerf hermione. J’ai d’ailleurs aussi appris qu’il y avait des...  mygales dans le parc. Heureusement que je n’en ai pas croisées. Brrr ! Toujours est-il que nous avons admiré la biche qui venait déjeuner des feuilles basses sans se soucier le moins du monde de l’attroupement qui commençait à se faire sur la route. Elle nous a bien lancé des regards semblants dire ‘Ils sont bizarres ces bipèdes. Pourquoi s’amassent-ils ici ?”.


Cerf Hermione




Après quelques photos, nous avons repris notre chemin et nous sommes parties vers Las Vegas. Les conducteurs américains étaient toujours aussi fous. En plus, le vent était de la partie. Quand nous sommes arrivées à Las Vegas, il fallait me décoller du volant, tant j’étais crispée.

Sur la route

Lundi 21 Juillet et mardi 22 Juillet : Casinos, luxe et volupté

Pour me détendre de ces deux semaines de road trip, il me fallait une pause, une bulle de détente. Je me suis donc offert une matinée chouchoutage avec massage des pieds à la tête et gommage. 1h30 de pur délice. Pendant ce temps, Gigi était partie titiller le bandit manchot de notre hôtel - casino.


Quand nous nous sommes retrouvées, nous avons effectué quelques achats. J’avais besoin, notamment, de racheter un trépied pour mon appareil photo car j’avais oublié la pièce maîtresse dans cet hôtel une semaine plus tôt et ils ne l’avaient pas retrouvé.


Le lendemain, nous avons passé la journée et une bonne partie de la nuit à écumer les casinos : Mirage, Ceasar Palace, New York New York et Tuscany (notre hôtel). 

Mirage

Excalibur

Entrée du train entre Excalibur et Luxor

Luxor



Luxor

Las Vegas by Night

Ceasar Palace

Ceasar Palace

New York New York


Nous sommes retournées dans notre chambre à 4h du matin ! Et le lendemain, le check-out était à 10h… Autant vous dire que nous n’étions pas très fraîches au matin.

See you ;)
Gaellou


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